Les compagnies de croisières, conscientes de l’importance de préserver la mer et l’environnement, ont pris un engagement fort : s’engagent à réduire leurs émissions carbone de 40 % d’ici à 2030. C’est ce qu’à annoncé Tor Christian Sletner, le vice-président des affaires gouvernementales de la branche Europe de l’association internationale des armateurs CLIA à l’occasion de la présentation du dernier bilan annuel du marché de la croisière.

Un nouveau modèle économique pour la croisière

Derrière cette prise de conscience environnementale, il y a un véritable modèle économique pour les compagnies de croisière. Et ces dernières doivent l’adopter si elles veulent profiter d’une croissance de leur activité.

La première mesure concernant la réduction des émissions carbone. Pour cela, les armateurs ont fait le choix du GNL, gaz naturel liquéfié pour leurs nouveaux bateaux. C’est en décembre que le premier navire au GNL a vu le jour, le AIDAnova, pour la compagnie allemande Aida, marque du groupe italien Costa. En tout ce sont 12 paquebots fonctionnant au GNL qui vont arriver sur les mers d’ici 5 ans, parmi lesquels le Costa Smeralda ainsi que les navires World Class de MSC Croisières par exemple ou le Commandant Charcot, le navire de croisière de haute exploration polaire de Ponant. Le nombre de navire fonctionnant au GNL devrait même atteindre 21 d’ici 2024.

costa smeralda
Le Costa smeralda, sera le premier navire GNL de la compagnie Costa croisières

Le gaz naturel liquéfié est en effet le carburant  le plus écocompatible. Il permet de réduire considérablement les émissions de particules fines, d’oxydes de soufre, d’oxydes d’azote et de CO2. Ces navires représentent cependant un surcoût aussi bien dans la construction que dans la remise en état. Le Costa Smeralda coûtera 1 milliards d’euros et sera amorti en 30 ans selon George Azouze, le PDG France de Costa Croisières.Une nécessité avec un marché de la croisière toujours en croissance

Outre les questions environnementales, la question du recyclage se pose pour le secteur de la croisière. Cette problématique impose de mobiliser tout un écosystème en incluant les ports dans cette démarche dans la mesure ou le nombre de croisiéristes est en constante augmentation.

En effet, les chiffres de 2018 ont dépassé les prévisions de la CLIA et le nombre de passagers sur les navires de croisières à l’échelle mondiale est en hausse de 6,7%. Les croisiéristes ont donc atteint le nombre de 28,5 millions en 2018.

En Amérique du Nord, marché leader de la croisière, la croissance atteint 9% soit 14,2 millions de passagers tandis qu’en Europe le nombre de croisiéristes atteint 7;2 millions soit une croissance de 3,3%.

De plus en plus populaires ce mode de vacances qu’est la croisière se doit de se montrer responsable et impliqué dans la préservation de l’environnement pour continuer de progresser tout en s’assurant du respect de la mer et les océans.


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