Malgré la pandémie mondiale qui a touché la planète en 2020 a ralenti le secteur du voyage, il est impossible de nier que la croisière est en pleine croissance. En 2019, 30 millions de touristes ont navigué sur les les mers et océans du monde, du pôle nord au pôle sud. Cependant, entre l’utilisation du fuel lourd, le rejet d’eaux usées, les déchets alimentaires et plastiques, et évidemment la pollution de l’air, la croisière fait polémique car elle n’est pas sans impacte sur l’environnement.

Cependant, la croisière génère aussi de nombreuses retombées économiques, création d’emploi, contribution à l’économie locale des destinations visitées en escale, etc.

Il est donc essentiel de réinventer la croisière pour la rendre éco-responsable sans minimiser son potentiel économique, et ça, les armateurs l’ont bien compris.

Ponant et son navire hybride propulsé au GNL

La compagnie de croisière de luxe française Ponant propose des croisières d’exception avec des itinéraires inaccessibles aux géants des mers dont notamment des croisières d’expédition polaire. Comme d’autres compagnies, elle a adopté un virage écologique. La première étape de cette transition est de construite des navires qui peuvent être alimentés avec des carburants moins polluants (fuel léger, gaz naturel liquéfié, électricité, …). Ainsi, le 2 août 2021, Ponant a accueilli dans sa flotte le premier navire d’exploration polaire hybride électrique propulsé au gaz. C’est également le premier brise-glace conçu spécifiquement pour la croisière.

Ce petit paquebot de 150 mètres révolutionne la croisière. Ses 245 passagers (et 215 membres d’équipage) peuvent naviguer dans les pôles, dans les mers arctiques ou antarctiques les plus reculées, tout en préservant l’environnement fragile de ces régions du globe.

Le Commandant Charcot est équipé d’une propulsion GNL/Hybride. Les moteurs électriques de propulsion et les deux propulseurs d’étraves sont alimentés en électricité par six groupes électrogènes fonctionnant au Gaz Naturel Liquéfié (GNL). Ainsi, le navire n’émet pas de fumée, pas de particules, pas de suie. Le GNL permet de réduire les émissions de dioxyde de carbone, d’oxyde d’azote et d’oxyde de souffre. Une peinture moins polluante et moins toxique a été utilisée sur la coque et le navire est équipé d’un système de sonar pour protéger les fonds marins.

Engagée pour la préservation de la nature, Ponant s’associe également à National Géographique pour que ses croisières marient le loisir et la pédagogie.

MSC Croisières vers un navire de croisière à propulsion à hydrogène

MSC Croisières s’est engagée à atteindre un objectif de neutralité carbone dans ses opérations d’ici 2050. C’est pourquoi la compagnie de croisière s’est alliée avec le chantier naval Fincantieri et avec la société italienne SNAM afin d’étudier la possibilité de construire un navire à propulsion à hydrogène. Une étude de faisabilité sera ainsi réalisée dans un premier temps.

L’hydrogène vert est particulièrement intéressant car il peut être produit sans combustibles fossiles, avec des énergies renouvelables. L’électrolyse qui permet de séparer l’eau ne produit aucune émission. Ce processus peut être utilisé pour générer de l’énergie électrique à travers une pile combustible en émettant uniquement de la chaleur et de la vapeur d’eau.

L’hydrogène pourrait donc jouer un rôle majeur dans la révolution énergétique de la croisière et sa décarbonisation.

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