Clia, l’association internationale des compagnies de croisières a dévoilé ses chiffres de 2017 concernant la contribution économique de l’industrie de la croisière en 2017. Et elle atteint des records en Europe avec 47,86 milliards d’euros, soit 16,9% de plus qu’en 2015. Autre fait notable : c’est en France que les compagnies enregistrent la plus forte progression avec plus de 925 millions de croissance.
La croisière en Europe et en France
L’Europe : un marché majeur pour la croisière
La croisière est prospère en Europe et les navires de croisières embarquent de plus en plus de passagers à leur bord. En effet, en 10 ans les demandes de vacances en mer ont augmentées de 68% dans le monde et le nombre de croisiéristes a augmenté de 33% entre 2011 et 2018. Rien qu’en Europe, le nombre de passagers a progressé de 26% pour atteindre 6,96 millions de croisiéristes en 2017. La destination phare : les croisières dans les Caraïbes qui concentrent 35% du volume.
En 2017, les dépenses directes générées par l’industrie de la croisière, à savoir les compagnies, les passagers, les membres d’équipage, les salaires et la construction navale ont atteint 19,7 milliards d’euros.
La croisière est enfin créatrice d’emplois avec plus de 43 000 nouveaux emplois en Europe.
Et la France dans tout ça
Si la France accuse un recul de 17,7% de son activité entre 2015 et 2017, elle enregistre 1,7 millions de dépenses directes, soit 11% des dépenses directes des 5 premiers pays de l’industrie cumulée que sont l’Italie, le Royaume Uni, l’Allemagne, l’Espagne et la France. Elle affiche ainsi la plus forte augmentation avec 35%.
Levier de développement : la construction navale
5,63 milliards d’euros sur les 19,7 milliards de dépenses réalisées par les compagnies de croisières ont été dédiés à la construction et la réparation de navires, soit 83% pour la construction et 13% pour la réparation. Aujourd’hui les croisiéristes sont de plus ne plus nombreux à naviguer sur les mers d’Europe et à y faire construire les nouvelles unités de leur flotte. Ce sont donc 66 nouveaux bateaux qui devraient sortir des chantiers navals d’ici 2021.
En France, le chantier naval de Saint-Nazaire a son carnet de commandes bien rempli. Les constructions de navires sont évaluées à 945 millions d’euros en 2017, soit 81 % sur deux ans. La France est ainsi derrière l’Italie et l’Allemagne mais loin devant la Finlande.
Les améliorations que doit faire la France dans le secteur de la croisière
En France 19 973 emplois ont été générés par l’industrie de la croisière, soit nettement moins que l’Italie (119 052), le Royaume Uni (82 410) ou encore l’Allemagne (48 490). Cela peut s’expliquer par l’absence de grosse compagnie de croisières française. Enfin la France doit encore développer ses ports en Méditerranée avec Toulon et Site notamment sur la côte Atlantique et dans le Nord. MSC Croisières par exemple a choisi de proposer de nombreux départ du Havre, ce qui est un atout pour la France dans la mesure où c’est dans le port d’embarquement et non pendant les escales que les croisiéristes dépensent le plus.
Malgré l’expansion de la croisière en Asie ou en Océanie, l’Europe reste une zone dynamique pour l’industrie de la croisière.